Lancé en 2022, le projet TOO est présenté par la direction comme un programme organisationnel composé de 2 volets.
Le 1er volet est la migration informatique du portefeuille QUATREM lequel est constitué de contrats santé, prévoyance entreprise et emprunteur. Ils sont gérés actuellement dans le SI QUATREM/3270 et la direction souhaite transférer la gestion de ce portefeuille vers le SI PEIADE.
Le 2ème volet du projet est la mise en place concomitante à la migration informatique d’un modèle unique de gestion des contrats, qui devra gérer tous les clients, les contrats au sein d’une même organisation.
Environ 900 salariés sont impactés, à des degrés plus ou moins forts, par ce projet. Il prévoit des changements d’activité, une modification des tâches et de l’organisation, avec un impact sur les conditions de travail des salariés avec de possibles répercussions sur leur santé. C’est pourquoi les élus CFDT du CSE central ont voté favorablement au recours d’un cabinet d’expert afin d’aider le CSEC central à mesurer les conséquences sur la sécurité et les conditions de travail des salariés concernés par le projet et formuler des préconisations amélioratrices et/ou préventives.
Pour les élus CFDT , le projet TOO n’est pas un projet composé de 2 volets, il s’agit dans les faits de 2 projets imbriqués et de nature différente. Autant le 1er projet, qui consiste à migrer le portefeuille QUATREM du SI 3270 vers le SI PLEIADE apparaît indispensable en raison de l’obsolescence technologique du système 3270, autant la méthode employée pour conduire le 2ème projet, c’est-à-dire la mise en place d’un modèle unique de contrat apparaît perfectible en termes de communication interne, voire risquée dans un contexte de réorganisation DOCC non encore digérée et dont les conséquences visibles sont préoccupantes sur certains sites. Il faut rappeler que le montant des cotisations QUATREM représente près du 1/3 des cotisations ADP du groupe et que les courtiers, en tant qu’apporteurs de contrat, sont très sensibles à la satisfaction de leurs demandes, surtout lorsqu’il s’agit de leur bordereau de commission, et ont une grande facilité à déplacer les contrats vers d’autres assureurs, toujours à l’affut de la bonne affaire.
Sur la migration informatique, les élus CFDT regrettent l’absence d’un retour d’expérience sur les conséquences du projet ONE, notamment sur la charge de travail supplémentaire des services gestion générée par les données migrées manuellement rendant le pilotage des régimes, notamment en prévoyance, difficile. L’instabilité des données du compte de résultat de la garantie incapacité/invalidité du régime du personnel MH en est un exemple emblématique.
Sur l’évolution de l’organisation, les élus CFDT demandent à ce que l’ensemble des préconisations de l’expert soient prises en compte par la direction. Ils donneront de l’importance à l’application des préconisations suivantes :
· Le renforcement de l’accompagnement individuel des 25 salariés transférés vers la DRCAS, lesquels vont changer d’environnement, d’outil, d’emploi et de collectif de travail,
· Le renforcement de la communication interne vers les salariés des services qui récupèrent la charge de travail provenant de la gestion QUATREM et sur lesquels repose le succès à terme du projet,
· Une écoute effective des salariés en formation, sur leurs difficultés à mettre en pratique les connaissances théoriques acquises sur un mode intensif et prolonger le temps de formation pratique sur le terrain en allégeant par ailleurs la charge des formateurs,
· Un suivi du déploiement par les instances du personnel (CSEC, CSSCTC et locales), notamment en termes de RPS.
Les élus CFDT rendront un avis défavorable.
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