EXPRIMONS NOUS CONTRE LA RIGIDITE DE LA DIRECTIONGENERALE MH SUR LES NOUVELLES REGLES DE PRISE DE CONGES
Le 8 avril 2024, s’est tenue une réunion extraordinaire du CSE Central de l’UES MH où les élus devaient se prononcer sur le projet d’aménagement du travail durant la période des jeux olympiques.
Il a été lu une résolution dont vous trouverez le texte en annexe. Les élu.es ont rendu un avis défavorable à l’unanimité.
Pour rappel, les services de l’état préconisent aux entreprises de favoriser le télétravail pendant ladite période. Sauf que pour MH, la direction profite de l’occasion pour imposer de nouvelles règles de prise de congés entre le 1er juillet et le 6 septembre 2024.
Pour la CFDT, la direction fait fausse route sur le sujet. Elle agit comme répressive considérant que :
• Faire confiance aux salariés du groupe n’est plus d’actualité tenant compte de leurs habitudes à substituer des jours de CP ou RTT à des jours de télétravail dans le cadre de l’organisation de leur vie personnelle,
• Nous ne prenons pas assez de congés pendant les périodes estivales et que le stock de jours non pris de CP et/ou de RTT est trop important en report ou en placement sur le CET,
• Seule la période de prise de congés entre le 1er juillet et le 6 septembre est imposée et non les dates de prise de congés.
Considère-t-elle qu’en télétravail, nous ne travaillons pas assez ?
La direction est-elle consciente que les salariés ont à cœur de s’organiser pour que la continuité de service soit efficace pendant les périodes dites sensibles (congés scolaires, période estivale…). Elle estime que certain.es vont saisir l’aubaine de ne pas venir sur leur site du mois de mi-juin à mi-septembre cumulant leurs congés et la période de télétravail obligatoire, leur permettant ainsi de regarder les épreuves des JO à la télévision… Inadmissible pour la DRH !
Pense-t-elle que sa nouvelle lubie de modifier nos habitudes dans la prise de congés soit productive et n’incite pas plutôt à la démotivation des salariés ?
Chère direction générale, en nous imposant ces nouvelles règles de prise de congés, vous désavouez l’intelligence collective des équipes y compris les lignes managériales. Elles savent s’organiser dans le respect des impératifs métiers et de l’articulation vie personnelle – vie professionnelle de tous et ce sans s’ingérer dans la vie privée des salariés. En agissant de la sorte, vous déresponsabilisez les équipes.
Bon courage aux CODIR Métiers pour faire adhérer les salariés à « l’engagement collectif et réciproque » !
Trop c’est trop. Il est temps d’agir !
Nous vous invitons à faire part à vos représentants CFDT des éventuelles pressions que vous rencontrez pour vous faire modifier vos dates de congés de l’été 2024.
La CFDT vous invite à vous exprimer en demandant à la direction générale de revoir sa position et d’assouplir les conditions de prise de congés pour l’été 2024
en répondant au formulaire suivant :
RESOLUTION LUE EN CSE CENTRAL DU 8 AVRIL 2024
Lors de la réunion du 20 et 21 mars dernier, la Direction a présenté au CSE Central son projet d’aménagement des conditions de travail des salariés de toute l’entreprise durant la période allant de juin à septembre 2024 (document amendé le 3 avril 2024).
Ce projet répond selon la Direction à l’exigence de s’adapter aux difficultés de circulation et de déplacement résultant de l’organisation des jeux olympiques en France.
Les Elus ont été stupéfaits face à la rigidité des mesures prises par la Direction.
Pour la première fois la Direction entend imposer aux salariés la période et le nombre de jours de prise de congés.
Nous sommes favorables à la possibilité de télétravailler si une solution alternative est proposée aux collègues ne souhaitant pas télétravailler.
Les Elus ont immédiatement alerté le Groupe tant sur l’irrégularité de la procédure de consultation que sur l’illicéité du projet.
Malgré cela la direction maintient sa position considérant qu’elle est en droit de :
– réduire, même hors délai, la période de prise des congés payés,
– imposer les dates du congé principal des salariés,
– ouvrir et clôturer une consultation sur un projet (en lien avec une négociation en-cours avec les organisations syndicales),
– clôturer une consultation en laissant de nombreuses questions sans réponse
Les Elus ne sont pas d’accord avec la position de la Direction et entendent dénoncer les mesures unilatérales envisagées concernant les congés payés et sur lesquelles le CSE Central est censé rendre un avis.
Sur la régularité de la procédure de consultation, les Elus rappellent à la direction qu’elle doit réunir le CSE C lorsque le projet est suffisamment abouti. Or le jour de l’ouverture de la procédure de consultation la Direction informait les élus que des négociations étaient en cours pour encadrer les conditions de travail durant la période des jeux olympiques. De ce fait les Elus sont contraints de se prononcer sur un projet qui est en cours de discussion et qui peut évoluer ce qui n’a pas de sens !
Surtout, si la direction entend modifier et réduire de manière drastique la période de congés payés elle doit recueillir l’avis du CSE Central au moins deux mois avant la période de pose des congés pour permettre aux salariés d’avoir l’information en temps utile, ce qu’elle n’a pas fait.
La période de pose des congés prévue dans notre accord d’entreprise (Accord temps de travail UES MH) doit débuter le 1er juin ce qui imposait une clôture de la consultation avant le 1er avril !
S’affranchissant de ce délai la Direction veut mener tambours battants les opérations en clôturant la consultation, exigeant des salariés qu’ils posent leurs congés selon les deux options proposées avant fin mai, à défaut elle imposera ses dates !
Il s’agit d’un abus de droit et d’une atteinte portée au droit au repos et à la vie privée et familiale des salariés.
La Direction se défend en indiquant qu’imposer aux salariés les périodes de pose de congés 3 voire 4 semaines de congés principaux d’été ne revient pas à modifier la période de prise des congés.
Il s’agit donc bien d’une volonté de réduire la période de prise de congés.
Les Elus s’étonnent que ces mesures soient appliquées à tous les sites même non impactés par les Jeux Olympiques. Ils doutent ainsi de la légitimité de la mesure et craignent qu’il ne s’agisse en réalité que d’un moyen d’imposer aux salariés de liquider leurs congés pour être présents le restant de l’année. Les jeux olympiques ne seraient alors qu’un prétexte.
Pour tout ce qui précède les Elus ne peuvent que s’opposer à la prise obligatoire de congés payés pour l’ensemble des salariés de l’UES MH.
Pour toutes ces raisons les élus du CSE Central émettront un avis défavorable.
Les Elus se réservent le droit de mener toute action, y compris judiciaire, au soutien ou non des organisations syndicales, en vue de dénoncer l’irrégularité de la consultation et l’illicéité du projet sur la partie prise de congés ».
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